Qui l’eut cru? Je suis maintenant conductrice chevronnée d’une moto, une Jakarta, comme on les appelle ici. C’est comme un scooter, mais avec plus de style et de puissance. Lundi, la coordonnatrice du Projet, qui était partie en mission depuis notre arrivée avec la Jakarta est revenue et a donc mis à notre disposition la moto. Ne sachant pas comment la conduire jusque chez nous, ni JF ni moi, nous avons convenu avec M. Dembélé qu’il la garderait chez lui pour la journée (afin d’éviter les vols – il y a une psychose des vols ici) jusqu’à notre premier cours (lorsque le soleil serait moins cuisant, vers les coups de 17h). À l’heure, Kaboro vient nous chercher à tour de rôle, nous les toubabs, pour nous conduire sur notre future moyen de transport jusqu’à un espace vague près de chez nous. Quelques considérations pratiques (genre comment on l’allume, comment on change les vitesses, etc.) puis on commence la conduite. C’est plutôt facile et pas trop paniquant, surtout quand il n’y a aucune circulation.
On a fait des exercices de contrôle seul en selle, puis avec un passager. Nous avons ensuite fait le tour du campus. Au début, je n’étais pas sûre de vouloir l’utiliser (vous connaissez mon amour pour le vélo – voir épisode précédent). Mais hier soir, en raison de circonstances particulières, je l’ai conduite (avec JF comme passager, ce qui cause l’hilarité des Maliens de voir une femme conduire un homme) en soirée. Commençant à goûter aux plaisirs de la moto à l’approche de notre villa, j’ai décidé de bifurquer et de prendre le goudron, pour me gâter un peu : pour le plaisir de sentir le vent me fouetter le visage et me rafraîchir. C’était bien drôle de voir et d’entendre les réactions des Maliens (malgré tout, plusieurs Maliennes conduisent des motos, c’est juste plus rare que leur passager soit masculin!).
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