dimanche 26 juin 2011

Fête de fin d’année

Lundi dernier, c’était la fête de fin d’année scolaire de Mamie. Bien heureuse de pouvoir y assister, je me rends chez Oumou (sa mère) vers 16h. En sortant de chez eux, (Oumou portait Aïssata au dos), elle me désigne une vieille Jakarta. Me demandant comment Oumou (qui est plutôt bien portante et prend davantage d’espace avec une fillette au dos) et moi allions pouvoir cohabiter sur la petite moto, je lui suggère d’aller chercher la mienne, me disant que ce serait plus simple d’y aller sur deux destriers mécaniques. Communication interculturelle oblige, Oumou n’a pas compris ça et m’a répondu : Oui c’est mieux, votre moto est plus récente, plus sûre. Nous sommes donc parties, toutes les trois, chercher notre Jakarta afin que JE les conduise jusqu’à la fête. Assez stressée de conduire pour la première fois deux passagers et d’avoir la vie d’une fillette de 9 mois entre les mains (on garde ici en tête que je conduis une moto depuis moins de deux semaines à cette date!), je peux vous dire que j’étais TRÈS prudente et très attentive à la route. Heureusement, le chemin était court et aucune anicroche ne s’est produite. En route, j’apprends qu’Oumou n’a même pas de permis et qu’elle conduit, je me sens donc plus à l’aise d’être la conductrice désignée de l’événement.

Arrivées à la fête, on se trouve un siège parmi la soixantaine disposés en cercle et l’attente commence. J’observe. Des centaines d’enfants y sont, tous plus beaux les uns que les autres. Les jeunes filles ont des cauris dans les cheveux, les garçons rivalisent d’élégance et de dandysme. Des dizaines de jeunes s’agglutinent autour de moi, pour venir me serrer la main, caresser mes cheveux ou simplement pouffer de rire devant le fait qu’une toubab a crashé leur fête de fin d’école. Les techniciens préparent le son (ici, on préfère toujours le nombre des décibels à la qualité du son), les enfants jouent, courent, vont et viennent. Puis, à près de 17h30, le spectacle commence. Chorégraphies, lip synch, danses traditionnelles sont au rendez-vous. C’est vraiment mignon, mais très mal enchaîné. On peut attendre jusqu’à 30 minutes entre chaque numéro (4 en tout). L’attente est parfois agrémentée d’une danse improvisée d’enfants ou d’adultes. Malgré tout, j’y ai trouvé mon compte et pris plusieurs photos (mais pas de film… piles mourues! L ). Oumou trouvait que c’était très mal organisé, mais moi je trouvais que ça ressemblait à ce que j’avais généralement connu en Afrique… Je n’étais donc pas surprise, déçue ou outrée. Simplement, j’étais là. C’était bien aussi de passer un moment entre filles seulement. Je n’ai pas osé danser à cette fête (me sentant déjà comme le clou du spectacle), donc je me suis occupée d’Aïssata. Le retour s’est aussi bien passé en moto (alhamdoulilah!) et je crois qu’Oumou, Mamie, Aïssata et moi sommes toutes bien contentes d’avoir partagé cet agréable moment

Fun fact : nos liens entre Aïssata et moi se sont si bien développés au cours de cette journée que je peux maintenant la porter au dos, comme ma petite Diewo du Sénégal.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire