vendredi 1 juillet 2011

Une journée bien remplie

À force de me lire, vous avez certainement compris que le rythme africain est différent, vraiment différent du rythme nord-américain. Cela ne veut pas dire qu’on ne travaille pas, ou qu’on travaille moins (en fait les gens ici ont des horaires que peu d’entre nous seraient capables de soutenir à long terme), on organise simplement le temps différemment… ou parfois on ne l’organise tout simplement pas. Mardi dernier, j’ai eu une journée bien remplie, sans rien avoir planifié.

Lever tôt afin d’aller travailler à l’IPR. Internet ne fonctionne pas. Pas grave, j’ai eu une bonne connexion en fin de semaine à Bamako. Je fais ce que j’ai à faire et vers midi je retourne en vélo à la maison afin d’attaquer la montagne de lessive qui m’attend impatiemment dans un coin sombre de ma chambre. Pour ceux qui ne l’ont jamais fait, de la lessive à la main (et particulièrement les draps!) c’est long en torpinouche! Je continue ensuite à travailler sur mes trucs en mangeant. Vers 14h débarquent à quelques minutes d’intervalle Malik et Ousmane, deux voisins et amis. Nous profitons du beau temps pour faire le thé. C’est moi qui le fais!!! (Merci à mon professeur, Khalil Diawara du Sénégal, ils ont bien aimé).

Vers la fin de l’après-midi, Malik décide de réaliser un de mes rêves et de nous amener nous balader dans sa charrette, tirée par les Magiciens (nom donné à ses deux ânes).Voulant partager mon bonheur et cette chance unique (normalement quand tu as une charrette, c’est réservé au travail), on fait un détour afin d’aller chercher Mamie et Ancien pour qu’ils nous accompagnent. Deux petites amies y sont, qu’elles viennent elles aussi! Nous partons alors vers Katibougou (le village). On coupe par les champs, voit le fleuve au loin (pas si loin), puis on retourne vers l’IPR. Au lieu de tourner dans la cité, on va plus loin sur le campus, vers les champs et les bureaux. En route, on crie « Allez les Magiciens » avec les enfants pour qu’ils courent plus vite. Bien évidemment, les gens ne sont pas habitués à voir des charrettes transportant deux toubabs et une cargaison d’enfants, donc tout le monde qu’on croise a un sourire en coin.

Au retour de cette belle ballade, je pars jouer au basket, jusqu’à ce qu’il soit l’heure de souper. J’en profite pour travailler un peu avec Modibo sur ce qu’on doit présenter à la réunion du lendemain, je joue avec les enfants, puis rentre, crevée de cette belle journée improvisée.

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