mardi 2 août 2011

Danse, danse, danse

Désormais, toutes les fins de semaine, il y a des coupures d’eau et d’électricité qui perdurent vraiment longtemps. Un samedi du mois de juillet, nous avions programmé une sortie à Koulikoro en compagnie des stagiaires du centre ou JF et moi travaillons. Cette soirée se tenait au Mess des officiers. Néanmoins, le départ de Katibougou avait été prévu vers 21h, mais à cette heure, nous n’avions toujours pas d’eau pour nous doucher et l’électricité n’était pas revenue, ce qui compromettait nos possibilités de danser! JF et moi nous sommes donc rendus au campus rejoindre Garan, un des stagiaires, avec qui on a des discussions très intéressantes et toujours plaisantes. Une fois sur le campus, c’était irréel de voir les étudiants essayer d’occuper leur samedi soir comme faire se peut. Certains jouaient de la guitare, d’autres faisaient le grin (s’asseoir autour du thé et discuter longuement), d’autres déambulaient… Quelques instants plus tard, alors qu’on remettait les plans de la soirée en question, l’électricité est revenue, sous les acclamations généralisées. La vie s’est dynamisée instantanément, mais nous n’en avons pas été témoins longtemps, nous devions nous préparer… mais tant pis pour la douche, l’eau n’allait revenir que dans le milieu de la nuit.

Garan et Koné sont passés chez nous, tous deux très bien vêtus et JF et moi faisions un peu pouilleux à côté d’eau avec nos vêtements laids de travail et de voyage. Malgré tout, nous avons chevauché nos Jakarta et sommes partis vers notre première soirée d’une série respectable. Arrivés là-bas on rejoint Kouyaté, un autre stagiaire. Il connaît bien les aires, donc nous amène à un endroit où nous pouvons nous asseoir avant que les gens arrivent massivement. Il nous apporte du chewing gum et des friandises pour faire passer le temps. C’est toujours un peu étrange pour moi, alors que je m’apprête à veiller, de déguster des bonbons… La musique a bientôt crû en volume et en intensité et la piste de danse s’est rapidement remplie. Nous avons dansé jusqu’à 3h du mat, avec quelques brèves pauses. Nous commencions à nouer des liens avec nos collègues stagiaires, mais cette soirée les a consolidés, puisque, en dehors de prendre le thé tous ensemble, c’était la première activité que l’on faisait hors travail.

Le samedi suivant, nous sommes également sortis avec eux, d’abord au Mess des officiers puisque Kouyaté faisait partie de l’organisation de la soirée (et il nous a fait passer comme des VIP, c’était bien drôle!). Nous avons dansé jusque vers 1h du mat, puis sommes partis pour le Foyer des Paysans, sur le domaine de l’IPR où avait lieu une autre grande fête. Encore une fois, nous avons fêté jusqu’à la fin et ne nous sommes assis que bien peu de fois pour nous reposer. C’était vraiment génial comme soirée. La musique était à 100% africaine et nous avons donc dû apprendre certaines danses en ligne et certaines rondes. Ce qui était bien aussi, c’est que je connaissais beaucoup de gens, rencontrés au basket ou au travail, donc c’était amusant de me joindre à différents groupes pour danser et de saluer et être saluée tout au long de la soirée. Bien évidemment, quand nous sommes entrés dans la place, Didier, l’animateur de la soirée et ami de Garan, n’a pas manqué de saluer notre présence à JF et moi et d’exiger qu’on danse! Nous nous sommes soumis à ses volontés avec plaisir!

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