dimanche 11 septembre 2011

Aller-retour

L’avant dernière journée passée à visiter le Mali en fut une plutôt sombre. Ma chère grand-maman qui avait tenu bon jusque-là nous a quittés pour des cieux meilleurs. Tout se bousculait en moi : ma tristesse, le déni, l’envie de ne pas y penser et de me laisser submerger par la splendeur des découvertes que je faisais, les questions quant à savoir si et comment j’allais assister à ses funérailles… Les jours qui ont suivi passèrent rapidement et sont embrouillés dans ma mémoire.

Pratiquement en criant ciseau, je me retrouve dans un appareil d’Air France. Je ne me sens pas prête à retourner au Canada. Je me sens incomplète, inachevée. J’ai l’impression de ne pas avoir pris tout ce que j’avais à prendre du Mali, de ne pas avoir trouvé tout ce que je cherchais et me voilà catapultée vers chez moi, sans que je n’aie eu le temps de m’y préparer réellement. Je retourne dans un monde où tous mes besoins peuvent être satisfaits dans un délai restreint, où la circulation respecte un certain ordre, où les gens font la file pour être servis… bref, dans un monde complètement différent de celui qui était mien depuis plusieurs mois. C’est fou, à quelques heures de vol seulement, des mondes séparés par des décennies de développement se côtoient, m’accueillent, m’apprennent.

Malgré la tristesse de la raison pour laquelle je me suis retrouvée momentanément en terre natale, ce séjour, quoique extrêmement épuisant, me permit de me rappeler toutes les belles choses, mais surtout les belles personnes, qui m’attendent à mon retour définitif, que ma quête soit complétée ou non. Merci à vous, Ab, Papa, Maman, la famille, la belle-famille, les amies, les amis…

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